Comment mettre de la paillette dans chaque journée

Mélissa Normandin-Roberge, coach en affaire, conférencière et experte en paillette.

J’aide les organisations, les entrepreneures, et les femmes à se démarquer, à prendre conscience de leur valeur et à faire briller complètement leur potentiel pour avoir une vie ou une entreprise qui leur ressemblent complètement.

J’ai eu la chance au cours des dernières années d’aider des entrepreneurs et des experts phénoménaux. Je tiens maintenant à vous les faire connaître en leur donnant une place dans mon blogue.

Elles propageront avec moi le grand pouvoir de la paillette.

Ensemble nous aiderons des milliers de femmes de partout à se rappeler que plus rien ni personne ne pourra nous empêcher de briller!

Par : Peggy Gendron

J’ai pris le temps de mettre de la paillette un matin de -20..

Ce matin-là, je me suis réveillée en même temps que le soleil. J’avais moyennement envie d’aller marcher à -20, j’t’avoue… Mais le vent était tombé, le soleil se pointait sur un ciel presque dégagé en totalité. Alors, je me suis donné en gentil coup de pied au cul et je me suis levée, même si lui me disait de rester couchée parce que j’avais pas beaucoup dormi. (Je lui ai dit, à LUI, de rester coucher, lui… Kin, toé! Pas besoin de toi aujourd’hui, je te donne congé! Tu reviendras vendredi soir! )

Sans trop me poser de questions, je me suis habillée machinalement, comme un zombie. Mon beau labernois, Ninja, me bâillait dans la face, les yeux tout collés encore. Lui aussi trouvait ça tôt!

Je suis sortie et j’ai trouvé ça moins frette que prévu! Pas beaucoup de vent : rien à voir avec la veille. Yeah! 1re bonne nouvelle de la journée.

Mais ma marche commençait plutôt mal… J’ai glissé 2 fois sur la glace à cause de Ninja qui venait d’embarquer sa 5e vitesse, alors que moi je descendais la côte sur le neutre. Mais je ne suis pas tombée : faut croire que mes réflexes étaient plus réveillés que moi, ce matin-là! 2e bonne nouvelle.

Je vois en chemin que j’ai ENCORE oublié de sortir les poubelles. Alors je me blâme un peu, en me disant que je le ferai au retour, en espérant que le ramassage ne se fasse pas trop tôt. Pis après, je me dis : “Ce serait tu SI grave au fond? Ben non! Calm down… Personne va mourir d’une poubellite”…

Changement de mindset magique

Finalement, j’arrive au parc. C’est lumineux. Le fleuve est presque gelé au complet, et calme. Il n’y a pas beaucoup de nuages. Pas un chat en vue. Y a juste moi d’assez folle (ou motivée) dans le quartier pour marcher à cette heure-là, faut croire!

Et là, mon état d’esprit commence à changer. J’arrête de bougonner comme un vieux grincheux. Ninja tire un peu moins  : il veut sentir partout. Alors j’ai plus le temps d’admirer le décor. J’ai le temps de contempler le fleuve, la Rive-Nord, la forme des nuages, les oiseaux et les écureuils, le soleil et tout ce qui m’entoure, ici et maintenant. C’est beau! Ça valait la peine de se lever tôt! Je me sens reconnaissante envers moi de m’être levée, et envers tout ce qui est beau devant mes yeux.

Je tombe automatiquement en mode joyeux, zen, relaxe et inspirée. J’aime ce feeling. Ça me rappelle pourquoi je veux continuer de me lever chaque matin.

Je prends le temps de respirer l’air froid : ça sent l’hiver et la neige… Mais bientôt, je sais que ça sentira le printemps. Chaque jour, je vois le soleil décaler un peu plus au lever et au coucher. C’est encourageant et c’est magnifique, parce que son angle change le paysage en entier, juste par sa manière de l’éclairer.

Émerveillement et reconnaissance

Les journées s’allongent, quel bonheur! En tout cas, moi, j’adore cette idée. Le printemps a toujours été ma saison préférée, avec un peu de tout et la reprise de la vie. Le renouveau fait un bien fou! La chaleur du soleil qu’on peut déjà sentir depuis quelques semaines redonne tellement une belle énergie.

Je monte la côte du cimetière comme je le fais souvent et, même si c’est une montagne accidentée, que c’est cardio et que Ninja me fait parfois perdre l’équilibre (car lui aussi essaie de marcher droit dans les traces gelées), je me dis que je suis chanceuse de pouvoir la monter, cette foutue côte. Y en a beaucoup autour qui ne peuvent plus le faire, jamais… Eux, ils n’ont plus la chance ni le temps de le faire. Il est trop tard. Je fais bien de prendre le temps. Je les salue au passage. J’espère que leur vie a été simple, belle et joyeuse et que leurs proches gardent de bons souvenirs d’eux.

Signe ou non?

J’arrive en haut de la côte et je peux enfin lever les yeux sans craindre de m’enfarger. Le parcours à obstacles est fini. 1er défi = réussi. En prime, je me sens enfin 100 % réveillée.

Et là, en levant les yeux, y a une plume dans le ciel, à travers les rares nuages. (Celles qui me suivent savent que ce que je veux le +++ dans ma vie, ici et maintenant, le plus souvent possible, c’est de la légèreté. En v’là, à plein ciel. Coïncidence ou pas, ça m’a fait sourire.)

Tout ça parce que j’ai pris le temps.

Le temps pour moi.

Le temps de vivre des matins plus longs et plus relaxes (au lieu de me lever et de sauter dans une interminable to-do list avec mon café, sans trop réfléchir… comme je le faisais avant.)

Savoure chaque matin

Je ne suis plus un robot. Je prends le temps d’être un humain. Un humain qui aime la vie, la savoure, s’en inspire, et qui partage avec les autres ce qu’il voit de beau. Parce que je ne sais pas combien de temps j’ai encore devant moi. Beaucoup, j’espère! Mais, juste au cas où, j’aime mieux bien vivre ce temps. Bien l’utiliser au lieu de le brûler, au lieu de m’étourdir et de ne pas le voir passer. Car il file vite, que tu passes un beau moment ou que tu travailles comme un défoncé. Il file. Tu ne peux pas l’arrêter, mais tu peux peut-être le saisir et l’apprécier un peu plus souvent.

Voilà, j’ai su prendre le temps… Ce temps précieux que j’ai pris pour moi ce matin-là me permet de prendre le temps de t’écrire ce texte. Parce que ce bon temps avec moi-même m’a inspiré ce que je n’aurais pas pu écrire en restant au lit. Et en plus, j’aurais raté MA plume dans le ciel.

Merci d’avoir pris le temps de me lire. J’espère que tu n’as pas l’impression d’avoir perdu ton temps, si tu t’es rendue jusqu’ici. Profite de ton temps! Vis-le. Saisis-le et savoure-le.

Je réalise que plus je prends mon temps, plus je me sens heureuse. Le passé s’efface doucement et le futur n’existe pas encore. Le seul temps que tu  »contrôles », c’est maintenant. Arrange-toi donc pour avoir beaucoup de beaux  »maintenant ».

D’une fille de moins en moins anxieuse parce qu’elle prend le temps.

Bonne journée. Essaie de prendre le temps aujourd’hui, juste pour toi.