Francois Lemay – Le pouvoir du moment présent

 

Entrevue avec une sommité en pleine conscience, un homme qui incarne l’énergie du changement : François Lemay, auteur et conférencier, fondateur du mouvement de conscience sociale Inspire-toi et de l’Académie de Pleine Conscience Kaizen.

Son livre « Tout est toujours parfait » a été un élément marquant pour moi cette année. Je le reçois à quelques heures de la dernière de sa tournée de conférences.

François évoque sa réussite, l’importance d’être à sa place et la possibilité d’être authentique tout en faisant du business.

Le bonheur c’est être assez humble pour prendre la vague

François Lemay savoure son succès et se sent privilégié. Si parfois il se dit que c’est exceptionnel et trop beau pour être vrai, il préfère continuer à surfer sur la vague.

« Si je me pince pour savoir si c’est vrai, je risque de me planter ! ».

François avoue avoir déjà eu peur du succès, à une époque. Dès qu’il commençait à avoir des contrats, la panique l’envahissait et il tombait. Il devait en permanence reconstruire son business.

À l’image d’un surfeur sur sa planche qui voit la vague monter : s’il panique parce qu’il a peur de tomber, il va tomber, c’est sûr.

« J’ai compris que quand j’avais peur c’est qu’en fait j’avais peur de perdre ma liberté ».

François surfe aujourd’hui sur la vague, sans peur, en ayant conscience qu’elle finira par descendre. Ce sont les cycles de la vie, il suffit de savoir se réajuster à chaque cycle.

La clé, c’est de laisser aller, « go with the flow » : ce qui est là est exactement ce qu’on doit vivre. Il faut avoir l’humilité de prendre la vague parce qu’elle est là, pas parce qu’elle ne sera plus là un jour.

Pouvoir contribuer à changer le monde au travers de ses conférences, ses formations et ses livres le rend heureux.

Il avoue avoir parfois du mal à comprendre ce qui se passe : son succès, la façon dont les gens s’éveillent de plus en plus, en pleine conscience. Mais il n’est pas nécessaire de tout comprendre.

C’est ce qu’il nous enseigne un peu à travers son dernier livre « Tout est toujours parfait – L’art d’accueillir ce qui est » : la capacité de se dire que tout est parfait, même quand ça va mal, que tout a sa raison d’être, et d’accueillir ce que l’on traverse, positif ou négatif.

Le sentiment d’être à la bonne place est une conviction profonde

Qu’on soit fatigué ou pas, quand on monte sur scène et qu’on se prend toute cette puissance en pleine figure, ça met des étoiles dans les yeux.

Le sentiment d’être à la bonne place ne se dit pas nécessairement en mots, c’est une conviction profonde.

Si on a de la magie dans sa vie, c’est qu’on est à la bonne place. Quand on est capable d’être impressionné, émerveillé par la vie : c’est là qu’on sait qu’on fait exactement ce qu’il faut qu’on fasse.

Il s’agit d’envisager les choses à un autre niveau : certes il y a le business, la rentabilité, mais c’est le fait de contribuer et d’élever les consciences qui intéresse François Lemay, c’est ça la magie de la vie.

Et ce travail se fait en équipe. C’est François Lemay qu’on met en avant, mais en réalité rien ne se fait sans tous les gens qui sont autour de lui. C’est de la co-création.

Semer et récolter : concilier entrepreneuriat et mission de vie

Si l’ambition de François Lemay était au départ de faire uniquement du business, il s’est ensuite tourné vers des modèles comme Barak Obama, Oprah Winfrey, Guy Laliberté ou Céline Dion.

Ils ont tous en commun l’intention de contribuer à apporter un plus à la race humaine, de faire vibrer les gens. Tous sont connectés à quelque chose de plus grand.

Aujourd’hui François Lemay fait du business en pleine conscience.

Cela veut dire trouver l’équilibre entre le côté mercantile et la philanthropie. Bien sûr il vend des livres et des conférences, personne ne travaille pour le bonheur de travailler.

Et c’est ce qui lui permet par ailleurs de proposer du contenu gratuit sur le web, de donner à sa communauté dans une logique de contribution.

Ne faire que du business, c’est s’éteindre, perdre les étoiles qu’on a dans les yeux. Ne faire que dans la philanthropie, c’est prendre le risque d’être en difficulté financière et donc de ne plus pouvoir aider à long terme.

Par contre créer son entreprise et savoir qu’avec elle, on contribue au bien-être des gens, c’est porteur de sens.

« Je me donne comme mission de ne pas cacher que je suis dans l’abondance »

Car l’abondance est notre véritable nature. Un entrepreneur qui n’est pas dans l’abondance met en évidence un dysfonctionnement.

Il faut se débarrasser des vieilles croyances selon lesquelles on ne devrait pas être dans l’abondance quand on est dans la méditation, la pleine conscience ou la spiritualité.

Donner, oui. François Lemay propose énormément de contenu gratuit sur son site.

Il offre même parfois son livre à des gens qui n’ont pas les moyens de l’acheter. Car en donnant de plus en plus et en restant en alignement, la vie revient, il y a un juste retour des choses, et l’abondance est constamment partout.

On pense trop à l’argent, et de fait, on instaure le manque. Le jour où l’on comprend que l’argent est un fluide, tout comme l’air, on arrête de s’inquiéter et on se met à semer.

Semer l’amour, la bienveillance, la compassion, et aider les gens. À force, on récolte forcément de l’abondance. C’est un acte de foi.

« La pastèque, le citron, l’orange et le piment ont des pépins, la pêche et l’avocat ont des noyaux : ils ont tous en eux la semence de l’abondance. »

L’humain fait partie de la nature, nous devons donc aussi être dans l’abondance et la semer.

En revanche on a le pouvoir de choisir : critiquer, résister, maudire la vie, et être dans le manque. Et tout cela a sa raison d’être : passer par ces phases-là permet de nous reconnecter ensuite à qui l’on est.

Rester authentique malgré le succès : se libérer du jugement des autres

Ce qui intéresse le plus François Lemay est de se libérer : de ses souffrances, de sa négativité. Et aller de plus en plus vers la lumière et la simplicité.

Parfois l’ego ne veut pas qu’on fasse certaines choses, par peur du jugement : donner une conférence en t-shirt, dire des mots qui ne se disent pas sur scène.

Ça fait partie du processus de libération de soi : peu importe ce que les autres vont penser. Quand François dit des gros mots, ça peut choquer certaines personnes au début, mais elles finissent par embarquer.

C’est son authenticité à lui, sa vérité : la vérité qui libère.

Il faut absolument se libérer du jugement des autres. On va être jugé de toute façon, qu’on soit en jean et t-shirt ou bien habillé !

Il y a des gens dans le développement personnel qui n’aiment pas François Lemay, et ce n’est pas grave, « je fais ce que j’ai à faire ».

Tant qu’on fait vibrer les gens qui ont envie de nous suivre. On peut avoir un impact sur bien des gens, qui eux-mêmes ont un impact sur d’autres : c’est ça qui compte.

La paillette de François Lemay

Briller, être soi-même, avoir des étoiles dans les yeux, aller vers cette lumière et ce sentiment d’ouverture.

Cette paillette, François la retrouve quand il ne se prend pas trop au sérieux.

C’est dans la liberté de faire l’imbécile et dans le désir de contribution qu’il trouve sa puissance : « c’est là que j’ai des paillettes, quand je suis allumé, quand je suis le vrai François Lemay ».

La paillette c’est ce qui nous rend différent, et ce qui rend François Lemay différent, c’est justement d’être lui-même.

Les rêves de François Lemay

Savoir où il sera dans six mois ne l’intéresse pas. Ce qui doit être sera, chaque chose en son temps.

Bien sûr François a des rêves : il veut avoir de l’espace pour sa famille et parcourir le monde, mais ce qui compte c’est que le grand plan se déploie à travers lui.

Accueillir ce qui est, ça signifie être dans le présent, ne pas tomber dans la fuite en avant.

« Est-ce que mon rêve c’est plus de travail, plus d’abondance ? Pas nécessairement. Plus de cohérence ? Probablement. Et ce qui doit se passer se passe, c’est tout. It’s ok, it’s a process! »

Y a-t-il des choses que vous aimeriez changer dans votre vie ? Quels sont vos rêves et qu’est-ce qui vous empêche de les réaliser ?

Le discours de François Lemay vous donne-t-il envie de vivre plus dans l’authenticité, et de vous sentir enfin à votre place ? Au plaisir de vous lire !