Rencontre avec la rayonnante Isabelle Racicot, animatrice et femme d’affaires qui brille par son positivisme.
L’entrepreneur est souvent appelé à changer de carrière ou de milieu et cette insécurité n’est pas toujours facile à gérer.
Isabelle nous livre dans cette entrevue comment gravir des montagnes et faire des erreurs nous apprend toujours plus, et comment on réussit grâce au positivisme, l’arme-clé pour tordre le cou au sentiment d’insécurité professionnelle.
Isabelle Racicot voit toujours le verre à moitié plein : elle a cette faculté de voir le côté positif des choses et d’avoir confiance en la vie. Et la vie lui a rapidement prouvé qu’elle avait raison.
Certes en début de carrière, l’insécurité est grande : on gagne des contrats, on en perd. Mais quand on décide de s’abandonner, en se disant que la roue tourne, que quelque chose d’autre va arriver, il se trouve en effet que quelque chose d’autre arrive.
Isabelle n’a jamais manqué de travail : soit elle a forcé les choses, soit de belles surprises se sont présentées à elle.
Les entrepreneurs qui ont tendance à se victimiser créent une énergie négative.
Or on reçoit l’énergie que l’on envoie. Isabelle Racicot prône la proactivité : si l’on veut quelque chose, il faut être proactif, s’arranger pour aller le chercher.
Parfois on n’obtient pas exactement ce qu’on voulait, mais il y a des chances que le résultat obtenu nous emmène ailleurs, sur une piste à laquelle on n’avait même pas pensé, et qui sera au final encore mieux pour nous !
Tout dépend de la façon dont on entrevoit les choses. On peut voir un problème comme une montagne, ou alors se dire que c’est une belle montagne et décider de la gravir, pour voir combien de temps ça va nous prendre et jusqu’où on va se rendre.
C’est l’aventure qui est intéressante, et le plaisir qu’on prend en chemin, plus que le sommet de la montagne en soi.
Il faut se donner le droit à la déception, s’autoriser à être peiné et frustré. Mais il convient de ne pas garder ces sentiments trop longtemps et de rebondir.
Souvent, comprendre la raison pour laquelle ça n’a pas fonctionné permet justement d’avancer et de retomber dans le positif. Rien n’arrive pour rien, même ce qui nous déçoit : cet état d’esprit aide à poursuivre sa route.
Isabelle Racicot a grandi avec un grand-père commerçant, et elle a souvent travaillé dans son magasin.
Elle était consciente qu’il travaillait beaucoup, mais elle enviait l’indépendance de son grand-père, le fait que son magasin lui appartenait et qu’il n’avait aucune hiérarchie au-dessus de lui.
Il lui a très certainement donné le goût de l’entrepreneuriat.
Même si Isabelle Racicot adore son métier d’animatrice, elle nourrissait depuis plusieurs années le désir de s’accomplir autrement que par l’animation.
C’est une rencontre avec une entrepreneure, un coup de foudre professionnel au bon moment, qui a déclenché son envie de se lancer en affaires, avec son projet Picoum.
Cette aventure de femme entrepreneure lui fait apprendre continuellement, et est tellement enrichissante.
Picoum (www.picoum.com) est un site de vente de produits locaux coups de cœur et un magazine lifestyle : une plateforme tout-en-un où l’on peut à la fois acheter des vêtements et des accessoires, et lire du contenu informatif.
Encourager la création québécoise et canadienne est une vraie priorité.
Dans le monde des affaires, il y a encore peu de femmes. Et on a vu énormément de jeux de coulisses et de jalousie entre femmes qui, au lieu de s’entraider, essaient de se rabaisser les unes les autres.
Depuis quelques années il y a un mouvement extraordinaire de collaboration féminine. On voit tant de très belles collaborations entre femmes, qui ont lancé différents projets d’affaires, se sont unies, s’entraident, s’échangent des clients, se donnent des conseils.
C’est un beau réseautage de femmes qui se crée.
On ne peut pas avoir toutes les compétences, tout réussir toute seule. N’ayons pas peur de demander de l’aide à des gens qui s’y connaissent mieux : on devient plus fort collectivement.
Son unicité est le résultat de ce qu’elle a vécu.
Physiquement elle est « le mariage de noir et de blanc », le mélange de deux milieux, et elle essaie d’aller chercher le meilleur des deux mondes.
Sans avoir misé sur son identité métisse, elle l’a utilisée, et c’est au final ce qui lui a permis de se démarquer.
Il y a très peu de femmes noires à la télé québécoise, et au lieu de voir ça comme un inconvénient, Isabelle a choisi d’en faire un atout.
Tout ce qu’elle a vécu parce qu’elle est métisse lui a donné une force de caractère et une capacité de résilience : elle est devenue une femme qui ne se laisse pas abattre facilement.
« Lancez-vous, n’attendez pas le bon moment » ! Il ne faut pas avoir peur de se tromper. Tout le monde se trompe ; c’est dans l’erreur qu’on apprend, et les erreurs nous ouvrent d’autres horizons.
On se freine trop souvent par peur de l’échec : c’est une erreur monumentale.
Si on tombe, on se relève et la suite sera encore meilleure.
Et vous, plutôt verre à moitié vide ou à moitié plein ? Qu’est-ce qui vous met dans l’insécurité ? Avez-vous peur de vous lancer en affaires ? D’échouer ? De réussir ?
Je serais ravie de lire vos retours, vos expériences, et d’en savoir plus sur les freins qui vous empêchent de briller. Partagez-les en commentaires !