On a tous parfois le sentiment d’être illégitime, de ne pas mériter un compliment, un remerciement ou une promotion, intimement persuadés qu’on n’est pas à la hauteur, pas assez compétent. Fichu syndrome de l’imposteur, quand tu nous tiens ! Ce sentiment de doute par rapport à sa valeur est fortement lié à l’estime de soi, et nous paralyse souvent dans nos passages à l’action. Mais pas de panique, il y a moyen de l’estomper ! Voici 3 conseils pour tordre le cou au syndrome de l’imposteur. Si cet article s’adresse également aux messieurs, il est vrai que le syndrome de l’imposteur est encore plus fréquent chez les femmes, qui, parce qu’elles pensent manquer de compétences, se voient souvent accéder à des postes moins importants ou moins valorisant que ceux des hommes. Se remettre en question occasionnellement sur ses compétences et sa légitimité, pourquoi pas. Mais la remise en question systématique sur fond d’auto-dévalorisation pose problème, parce qu’elle paralyse notre évolution, notre capacité à nous accomplir. Penser qu’au fond, on est nul, induit la peur de ne pas être pris au sérieux, ou de tromper son entourage qui selon nous, nous surestime. Or il faut savoir que c’est là une vision complètement déformée de nos aptitudes, de nos talents et de nos qualités, parce qu’on n’est pas capables de prendre du recul par rapport à nos réalisations et nos dernières réussites. En ce qui me concerne, j’ai très souvent peur que les gens ne me prennent pas au sérieux, parce que j’ai développé un concept de paillettes. Un exemple encore plus flagrant, l’actrice américaine Meryl Streep : malgré ses trois Oscars et huit Golden Globes, elle reste terrorisée chaque fois qu’elle arrive sur un plateau de tournage, parce qu’elle a peur que les gens démasquent son faux talent d’actrice ! Voilà qui devrait remettre un peu les choses à leur place ! Se peut-il que, si la talentueuse Meryl Streep a ce genre de peurs, nous développions aussi ce fameux syndrome de l’imposteur, cette peur d’être démasqué ? Selon les statistiques, 70% des gens qui ont réussi ont déjà souffert de ce syndrome. Voici donc mes 3 stratégies pour vous libérer du syndrome de l’imposteur et aller de l’avant.
Une petite introspection s’impose : essayez de comprendre d’où vient ce syndrome. Vous êtes peut-être resté bloqué sur une remarque désobligeante qu’un collègue vous a faite ? Ou alors, un échec à un examen il y a 25 ans vous a tellement marqué qu’il a imprimé en vous ce sentiment de ne pas être assez bon ? Revenez de tout ça ! Mettez de côté vos pensées dévalorisantes et avancez. Comprenez qu’il s’agit surtout d’un complexe, et que les complexes sont rarement rationnels. De plus, n’oubliez pas qu’un échec ou une défaite doit seulement servir à tirer des leçons, et non à rester campé sur un sentiment dépréciateur, en vous culpabilisant.
Dans un cahier, notez toutes les fois où vous avez brillé. Et ne vous sous-estimez pas : notez tout, même ce qui vous semble banal. Que ce soit la fois où vous avez réussi une recette hyper complexe, ou bien les compétences que vous avez développées sur tel ou tel projet. Dans les moments de doute, vous relirez vos notes et pourrez constater vos accomplissements. Cela aide toujours à progresser, à booster son estime de soi et permet d’assumer ses succès.
Tenez-vous le pour dit : c’est beau la perfection mais vous ne l’atteindrez jamais ! Au lieu de poursuivre cette quête inutile, en ayant peur d’être jugé pour vos imperfections, travaillez plutôt à toujours donner le meilleur de vous-mêmes, et essayez d’avoir des objectifs réalistes. Et puis dites-vous que finalement la perfection, c’est ennuyeux ! Evidemment, je ne peux pas m’empêcher de conclure en vous disant que, dans le doute, ajoutez de la paillette ! Beaucoup de paillettes. Go, partez à la conquête du monde, maintenant !