Mélissa Normandin-Roberge, coach en affaire, conférencière et experte en paillette.
J’aide les organisations, les entrepreneures, et les femmes à se démarquer, à prendre conscience de leur valeur et à faire briller complètement leur potentiel pour avoir une vie ou une entreprise qui leur ressemblent complètement.
J’ai eu la chance au cours des dernières années d’aider des entrepreneurs et des experts phénoménaux. Je tiens maintenant à vous les faire connaître en leur donnant une place dans mon blogue.
Elles propageront avec moi le grand pouvoir de la paillette.
Ensemble nous aiderons des milliers de femmes de partout à se rappeler que plus rien ni personne ne pourra nous empêcher de briller!
Par : Marie-Belle Ouellet
La nudité de la neige m’a toujours fascinée surtout durant la période de Noël. Sa lumière et sa fraîcheur me comblent de joie. Quand elle offre la délicatesse de ses flocons sur mon visage, j’ai toujours l’impression d’entendre mon père chanter Minuit Chrétien avec sa grosse voix de ténor. C’est un ange qui veille sur nous maintenant.
Lorsque ces souvenirs du dimanche me reviennent en mémoire, la fillette que j’étais prend toujours un malin plaisir à chatouiller la femme que je suis aujourd’hui. Pour elle, la nostalgie est un moyen comme un autre de se sentir bien. Je constate que c’est seulement grâce à sa puissante rêverie que la magie du temps des Fêtes peut devenir réellement authentique à nouveau. C’est quand je fais consciemment ce virage que je peux offrir à mon tour des souvenirs précieux à mes enfants.
Peut-être que la fillette que tu as été aimais comme moi passer des heures à rêver des festivités et des rassemblements du temps des Fêtes?
C’était le bon temps : tout le monde était souriant, généreux et plein de bonnes intentions. J’aurais aimé que ça soit comme ça chaque jour. Que la bonne humeur collective soit toujours au rendez-vous. Que veux-tu, j’étais naïve et idéaliste. Quand j’y pense, je n’ai pas tellement changé.
En grandissant, comment ai-je fait pour nourrir ce don pour le bonheur et éveiller la magie?
Une chose est certaine, j’avais ce désir ardent de faire les choses à ma manière. Et ce souffle d’imagination qui grandissait fut la graine discrète qu’on sème dans l’océan des possibles. Ce rêve et cette magie à l’intérieur de moi, c’est ce qui m’a poussée à devenir un être humain connecté avec le monde. Rêver fut pour moi une véritable révélation.
J’aimais regarder les paysages par la fenêtre ou savourer une histoire à vivre debout. Tout ce que je vivais était propice à une belle aventure. La vie devenait une promesse captivante et un mystère que je n’avais tellement pas envie de résoudre.
Je voulais simplement vibrer dans la splendeur de Noël. Je venais d’une famille de la classe moyenne et je me suis toujours contentée de ce qu’on m’offrait. Mon esprit pouvait s’évader et créer des espaces de bonheur partout à l’intérieur de moi. J’appréciais donc le cadeau qu’on venait de m’offrir avec amour. Parce que je privilégiais l’intention dans le geste, et la qualité à la quantité.
Enfant, j’étais la reine du cocooning. Je restais en pyjama et j’apportais mon doudou partout. Je revenais de chez ma grand-mère avec le parfum de la cigarette imprégné dans ma couverture fétiche. Mais mes yeux étaient pleins d’étoiles. Vivent le chocolat à la menthe After Eight, les pantoufles en flanelle et les chansons de Nowel : c’était le moment idéal pour laisser la magie des Fêtes me transporter dans son merveilleux monde.
Noël devenait l’occasion parfaite pour ne pas faire comme d’habitude. Je me sentais libre. Libre de créer des univers parallèles sans être jugée par qui que ce soit. Libre de croire au Père Noël même si j’avais 12 ans. Ma sœur était ma meilleure alliée dans cette quête. On pouvait ne rien faire durant des heures et on s’imaginait être des fées, des sorcières ou des lutins. Il n’y avait pas de limite à croire et à rêver. C’était délicieusement fantastique.
On était créatives. On se construisait une cabane avec les draps et les couvertures de nos lits. On s’amusait à se cacher sous la table de la cuisine avec tous nos toutous et nos poupées Bout d’Choux. On apportait discrètement des livres et des coussins. On restait tranquilles toutes les deux et on se croyait à l’abri de tout. Ma mère aurait pu penser que nous étions devenues invisibles tellement nous étions muettes et détendues. Il n’y avait parfois que de doux murmures échangés entre ma sœur et moi. Tout se passait dans le regard et le sourire. On se sentait si légères. C’était notre moment magique, rien que pour nous deux.
Ma soeur et moi lors de l’un de nos Noël d’enfance.
J’étais haute comme trois pommes et je pleurais à rien. Mon père disait que je pleurais comme une Madeleine. Je sentais qu’elle devait être très expressive, cette Madeleine. Il me disait aussi que je ferais une excellente pleureuse Italienne. Et ça me fait rire quand j’y pense aujourd’hui. Ma sensibilité extrême ne plaisait pas à tout le monde. Je dois l’avouer, je dérangeais pas mal de monde avec mes larmes. Avec le temps, j’ai découvert un surprenant pouvoir inspiré de cette sensibilité à fleur de peau : celui de la nostalgie et sa connexion avec l’émerveillement.
La nostalgie est le regret du temps passé, des sentiments qu’on associe à un souvenir précieux. Ma nostalgie n’est pas étouffante, au contraire, elle est sublime. Elle s’inscrit dans la gratitude d’avoir vécu jusqu’ici tellement de belles choses. Elle me permet aussi de m’émerveiller de l’odeur des conifères qui me fait penser à ma grand-mère, qui vivait dans les Laurentides. De m’émerveiller du son du feu qui crépite dans la cheminée et qui me fait penser à tous les Noëls d’antan.
Cette année, j’ai envie d’offrir des cadeaux inspirés de cette nostalgie sincère. Tous les cadeaux que je vais offrir seront symboliques. Que ce soit un bijou, un vêtement, une carte, un objet décoratif, il n’y a rien que j’offrirai sans signification.
J’ai envie de toucher profondément ceux que j’aime, de les surprendre et de les faire rêver à leur tour.
Et si on vivait ce Noël comme un puissant retour aux sources? Pandémie ou pas, rien ne va m’arrêter, car je suis libre de rêver. On ne peut pas se réunir et rencontrer tous ceux qui comptent pour nous. Mais on peut leur écrire, les appeler, les voir en vidéo et vibrer de l’intérieur avec eux. Et si on décidait de voir ce qu’on a au lieu de ce qu’on n’a pas? Les joyaux de Noël pourraient te permettre de passer un agréable moment de célébration en ta compagnie.
N’est-ce pas la plus douce des invitations qu’on t’ait faite jusqu’à maintenant?